Rainer Werner Fassbinder
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- DirectorJean-Marie StraubStarsIrm HermannKristin PetersonHanna SchygullaThree sequences are linked together in this short film by Straub; the first sequence is a long tracking shot from a car of prostitutes plying their trade on the night-time streets of Germany; the second is a staged play, cut down to 10 minutes by Straub and photographed in a single take; the final sequence covers the marriage of James and Lilith, and Lilith's subsequent execution of her pimp, played by Rainer Werner Fassbinder.Ce film est une curiosité car il s'agit d'un des rares Straub regardables (leur meilleur est "Chronique d'Anna-Magdanela Bach" sorti huit mois plus tôt. "En rachâchant" -1982- , d'après Marguerite Duras, est amusant. Leurs deux films sur l'esthétique cézannienne sont de franches réussites. Leur pétillant et en-chanté "Du jour au lendemain" -1997- restera leur dernier coup de génie.)
Par ailleurs, "Le fiancé, la comédienne et le maquereau" montre sur scène la troupe de Fassbinder, encore débutant. C'est même le premier rôle d'Hanna Schygulla, que je n'ai pas reconnue.
Enfin, le métrage est court, ce qui est un soulagement quand on sait qu'un film des Straub peut paraître deux, trois fois sa longueur, si vous n'êtes pas déjà fatigué par les obligations et tracas de la vie. Dans ce cas cela devient une expérience extrême, fortement déconseillée aux petites natures.
Ce type de cinéma radical est surtout un prétexte, un moyen de distinction sociale. Il y a les superficielles (le féminin est volontaire) qui aiment Paul Auster ou Naomi Kawase et méprisent Sylvester Stallone, Jess Franco et le porno de l'âge d'or. Et il y a les grands bourgeois qui se prétendent « éclairés » (eux seuls savent par quoi) qui font semblant d'aimer les Straub. En réalité, ils n'ont pas les capacités d'aimer le cinéma, donc ils se servent des Straub pour dénigrer les cinéphiles.
Un groupuscule, très proche d'un programmateur cinématographiquement inculte (il ignore par exemple ce que fut l'émission "La dernière séance", que j'ai découverte à l'âge de neuf ans. Ou encore avant "La séquence du spectateur"), confisque la grande salle de la Cinémathèque royale pendant plusieurs mois pour une véritable intégrale Straub, comme on n'en fait plus depuis des années. Ils font venir des copies de l'étranger, ce qui n'est soi-disant jamais possible pour les cinémas de genre ou populaires.
Est-il normal que le prolétaire wallon finance les loisirs et caprices des fils à papa bruxellois ?
Le gros avantage de ces séances est que personne ne viendra vous déranger car la salle sera presque vide, même pendant les soirées du week-end.
7 - DirectorRainer Werner FassbinderStarsLou CastelEddie ConstantineMarquard BohmOn a film set there are two things missing, the film material and the director. So the actors and actresses as well as the crew try to make the best out of the situation. When the director arrives the material is still missing and so they still wait and try to make the best out of the situation. When the material finally arrives all folks involved into the film find themselves in a weird situation. Jealousy, competition and despair are ruling. Nobody seems to be able to break through this atmosphere, so they all still try to make the best out of the situation, but this is probably not the way to finish the film.En 1983, Village Voice décrivait "Prenez garde à la sainte putain" comme un film autoparodique de Fassbinder, une sorte de remake de "8 1/2" par Godard/Warhol. Plutôt que le Fellini, j'aurais cité "La nuit américaine" de Truffaut, mais celui-ci n'est sorti que près de deux ans après.
J'ai vu trois ou quatre fois dans les années 2000 la copie que projette la Cinémathèque royale, dont un quart des dialogues ne sont pas sous-titrés. En conséquence, j'ai souvent dormi.
En décembre 2023, il a été programmé dans la salle Ledoux... Je n'ai donc pas manqué l'opportunité de le découvrir sur un écran de dimension correcte, aussi pour le réévaluer et prendre des notes, afin de le distinguer par rapport à un autre film proche, avec lequel ma mémoire l'a souvent confondu : "L'état des choses" (1982) de Wim Wenders. Les deux sont allemands et décrivent un tournage problématique dans un hôtel, sur la côte d'un pays ibérique. Dans leur casting atypique : cinéastes pointus et prolifique producteur de cinéma bis.
"L'état des choses" est en noir et blanc, tandis que le Fassbinder est en couleurs. Il est en réalité tourné près de Capri, en Italie.
Samuel Fuller, Isabelle Weingarten, Roger Corman et même (assez discrètement) Robert Kramer jouent dans "L'état des choses", tandis que dans le Fassbinder on retrouve sa troupe habituelle, à laquelle s'ajoutent Lou Castel, Eddie Constantine et Werner Schroeter (ce dernier a contribué à la réalisation de certaines scènes). On y écoute notamment du Leonard Cohen, Elvis Presley et de l'opéra.
Le fameux producteur de cinéma bis, l'étonnant Dick Randall apparaît aussi, mais je ne l'ai malheureusement pas repéré.
Je suis cette fois resté éveillé, mais n'ai toujours pas tout compris, principalement à cause du sous-titrage défaillant, mais la narration n'est pas essentielle (bien que sans doute autobiographique, basée sur le tournage désastreux à Almeria du précédent film du cinéaste : son western-choucroute "Whity"), contrairement à la mise en scène précise et monumentale d'une grande maîtrise. Le directeur de la photographie est Michael Ballhaus.
Il s'agit du dernier film aussi brutalement expérimental du cinéaste, qui semble encore se chercher, pour une dernière fois avant la maturité. Il n'y a pas encore la "touche Douglas Sirk".
Cette œuvre plutôt mineure, de transition, peut sembler trop liée à l'époque, avec par exemple le travail à l'usine pour y éduquer les prolétaires, le sexe libéré, l'alcool et la cigarette omniprésents, ...
Le titre attire les nuisibles, qui sortent (en se faisant remarquer) avant la fin.
Hanna Schygulla dévoile seins et fesses.
Il y aurait une grosse référence à "L'Année dernière à Marienbad", mais ne l'ayant pas revu depuis une quinzaine d'années, je ne l'ai pas remarquée.
Plus de dix ans plus tard, je confirme le "9". C'est un film à revoir, mais il faut être d'humeur. - StarsGottfried JohnWolfrid LierAnita BucherThe young toolmaker Jochen fights with his colleagues to a performance bonus. He gets to know the girl Marion. For both, it is love at first sight.Ce premier des trois feuilletons télévisés de Fassbinder est mineur.
À noter un décor de café décoré d'animaux vivants (oiseaux, poissons rouges et singe.)- épisode 1 "Jochen und Marion" :
Pour cette première série télévisée (avant le splendide "Le monde sur le fil" en 1973 et le plus ample "Berlin Alexanderplatz" en 1980), le cinéaste devient grand public. On sent une nette influence gauchiste et maoïste dans l'air de l'époque. La « touche Douglas Sirk » est ici appliquée dans une forme moins élitiste, plus populaire, accessible.
Le problème est que c'est daté et naïf : on y trouve le thème de la lutte ouvrière, mais surtout de l'« union libre », de la liberté sexuelle présentée comme la normalité de l'avenir.
Hannah Schygulla (Marion) quitte son compagnon pour un soûlard (Jochen) qu'elle vient à peine de croiser. Son ex accepte directement la situation car il est « gentil et compréhensif ». Aucun souci de bail, de logement à trouver en urgence, de meubles, de promesses non tenues etc.
On s'est depuis rendu compte que les ruptures, surtout si elles sont brutales, ne sont pas sans conséquences sur la virilité masculine et les rapports hommes/femmes.
De surcroît, il a été prouvé que la femme est très sélective, donc le spectateur se demande pourquoi elle quitterait son ex pour un ouvrier, alors qu'elle pourrait simplement tromper, sans plus.
Toutes ces constatations sont devenues encore plus évidentes depuis une petite trentaine d'années et les rencontres par Internet. Il a été observé que même les thons repoussants ou grosses moches se font baiser par deux mecs à la suite, la même soirée, sans la moindre difficulté. J'ai d'ailleurs vérifié tout ça il y a plus de vingt ans, notamment en créant de faux comptes féminins.
Aujourd'hui, les hommes de veulent plus de ces femmes qui ont vu défiler des centaines de zizis. Elles sont devenues incapables d'attachement et n'offrent aucune sécurité, aucun apaisement, que du stress supplémentaire.
Bref, cette « histoire d'amour » est digne de Disney, du grand n'importe quoi. Cela ne repose pas sur des études scientifiques fiables.
La mise en scène est belle, les dialogues sont savoureux.
Vu la numérisation de 2017 semblant plutôt correcte, dans la salle Ledoux en mars 2024.
9- épisode 2 "Oma und Gregor" :
C'est très léger, invraisemblable, mièvre et faible, l'œuvre la plus faible de Fassbinder (de lui j'ai presque tout vu) qui est finalement plutôt un témoignage de la doxa en 1972, des vêtements colorés aux normes sociales de l'époque.
En promenade avec son nouveau mec dans le quartier chaud, Hannah Schygulla insiste pour entrer dans une boîte à striptease. Il finit par accepter car il ne veut pas passer pour un « réac ». Alors qu'il flirte avec une hôtesse du lieu, elle est jalouse, sort seule dans la rue (du quartier chaud) et pleure.
Quand un homme est jaloux, il devient un infréquentable « macho ». Mais si c'est une femme, cela démontre sa fine sensibilité. Deux poids, deux mesures.
Kurt Raab, que l'on avait connu deux ans plus tôt dévirilisé, soumis à son épouse, dans "Pourquoi monsieur R. est-il atteint de folie meurtrière ?" joue ici une caricature de patriarcat rigide et borné. Sa femme gaspille l'équivalent de dix jours de loyer pour s'acheter un chapeau, acte de rébellion qui représente symboliquement un moyen d'« émancipation féminine ». Va-t-elle le quitter, ou pire le tromper (avec le premier venu qui profitera de la situation), avant la fin du cinquième épisode ? Depuis Internet, tout aurait été rapidement résolu par l'inscription sur un site de rencontre.
La grand-mère et son nouveau mec (Gregor) squattent (illégalement) une ancienne bibliothèque de quartier et la transforment en garderie d'enfants, grâce à leurs confiance et enthousiasme démesurés, mais sans diplôme ou argent (aucune explication sur la provenance des meubles, jouets, matériels, ... On ignore où les enfants font leurs besoins naturels.)
Cette partie m'a fait penser à la série télévisée pour enfants "L'autobus à impériale" (1971).
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Je n'ai découvert que les deux premiers épisodes, car ils n'ont été projetés qu'une seule fois et j'ai dû faire un choix pour le troisième. - DirectorRainer Werner FassbinderStarsRosel ZechHilmar ThateCornelia FroboessPartially based on the life of Sybille Schmitz, who found fame under the Nazi regime, but whose career was destroyed afterward. Veronika Voss is a once prominent UFA actress, kept by her doctor, who raises suspicion in a sports journalist.Un portrait d'actrice star déchue (Zarah Leander) enrobé dans une intrigue de film noir de série B. Morbide, prémonitoire pour Fassbinder (son dernier film terminé.)
9 - DirectorRainer Werner FassbinderStarsBrad DavisFranco NeroJeanne MoreauA handsome sailor is drawn into a vortex of sibling rivalry, murder, and explosive sexuality.Bizarre dernier film de Fassbinder. Raté (mort avant la fin du montage), mais important pour le cinéma homo. Seul film du cinéaste en anglais.
Dans un décor volontairement artificiel (à Brest, un bordel en bordure de quai auquel est amarré un bateau plein de marins. Coucher de soleil orange sur la mer bleue foncé) et une lumière colorée à la Mario Bava inspirée par le travail de Russell Metty sur les Douglas Sirk en couleurs, une mise en scène chaotique qui rappelle l'épilogue de "Berlin Alexanderplatz", et occasionnellement baroque, à la Fellini. C'est plastiquement fort et original. Mais les personnages sont à peine esquissés, il y en a trop (adaptation d'un roman), c'est bavard, il y a une voix-off, donc le spectateur s'y perd, se détache car rien ne l'accroche, avant de lutter contre le sommeil (ai vu ce film quatre fois entre 1999 et 2014 et me suis endormi à chaque fois.)
De surcroît, il s'agit d'un film très homo, beaucoup plus que tous les autres films du cinéaste.
Travail de commande qui devait, au départ, être tourné en noir et blanc par Werner Schroeter avec des comédiens amateurs et en extérieurs. Fassbinder détourne le projet et néglige le scénario.
Jeanne Moreau (déjà fort âgée) chante : "Each Man Kills The Things He Loves" d'Oscar Wilde, sans doute le meilleur moment du film.
En réalité, un film très mineur, une référence par malentendu car dernier film du cinéaste (on en a fait abusivement son "testament") et devenu icône du cinéma gay.
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Il faudrait le revoir bien éveillé (dormir beaucoup avant et prendre un café) ou deux fois à la suite. - DirectorFrançois OzonStarsDenis MénochetIsabelle AdjaniKhalil Ben GharbiaPeter Von Kant, a successful, famous director, lives with his assistant Karl, whom he likes to mistreat and humiliate. Through the great actress Sidonie, he meets and falls in love with Amir, a handsome young man of modest means.Belle scène de beuverie solitaire dans cet hommage léger et rigolo à Rainer Werner Fassbinder.
Vu en février 2024 dans la salle Ledoux.
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