Michael Cimino
(1939-2016)
Réalisateur de deuxième division, sorte de Lelouch américain, globalement surestimé.
Est connu pour son sens des grands espaces, mais ses panoramas grandioses ne dépassent que trop rarement la carte postale. Il ne vaut pas Terrence Malick.
Se prétend de gauche et progressiste, notamment en présentant la liberté sexuelle sous son aspect positif, très peu ses négatifs. Les inconnus, forcément jeunes et beaux, forniquent dix minutes après s'être rencontrés.
Semble avoir été une influence majeure de Tarantino, notamment au niveau de l'efficacité dans le surgissement de la violence et du rythme.
Quand il n'est pas cadré (comme dans "L'année du dragon", par Dino de Lorentiis et Oliver Stone), il tombe facilement dans le kitsch naïf, le grotesque over-the-top (du lourd, sans nuance ou subtilité) et le beauf vulgaire.
Signalons que ce monsieur, qui a débuté dans la publicité, profite beaucoup du placement de produit, notamment pour Caca-Cola.
Réalisateur de deuxième division, sorte de Lelouch américain, globalement surestimé.
Est connu pour son sens des grands espaces, mais ses panoramas grandioses ne dépassent que trop rarement la carte postale. Il ne vaut pas Terrence Malick.
Se prétend de gauche et progressiste, notamment en présentant la liberté sexuelle sous son aspect positif, très peu ses négatifs. Les inconnus, forcément jeunes et beaux, forniquent dix minutes après s'être rencontrés.
Semble avoir été une influence majeure de Tarantino, notamment au niveau de l'efficacité dans le surgissement de la violence et du rythme.
Quand il n'est pas cadré (comme dans "L'année du dragon", par Dino de Lorentiis et Oliver Stone), il tombe facilement dans le kitsch naïf, le grotesque over-the-top (du lourd, sans nuance ou subtilité) et le beauf vulgaire.
Signalons que ce monsieur, qui a débuté dans la publicité, profite beaucoup du placement de produit, notamment pour Caca-Cola.
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- DirectorTed PostStarsClint EastwoodHal HolbrookMitchell RyanInspector "Dirty" Harry Callahan pursues a conspiracy of vigilante cops, who are not above going beyond the law to kill San Francisco's undesirables.Scénario bien-pensant pour débat de morale (cette fois Harry est pour le système). Mécanique, par opposition à la sensation réaliste et graveleuse de l'original. Moins fluide que le premier. Un peu confus (plot holes ?), avec des twists (pas des imprévisibles comme dans le premier, mais des gros machins bien gras à la Scoubidou : trop prévisible et incroyable), des incohérences, des longueurs, c'est le plus long des Harry. Une poursuite de voiture, à la "French Connection", plus longue que celle de "Bullit".
Harry devient une sorte de super-héros, moins fragile. De plus les femmes tombent comme des mouches dans ses bras. Ces affaires semblent artificiellement collées.
On visite l'appartement de célibataire de Harry, c'est peut-être finalement ce qui m'a le plus marqué de mes premières visions à mes douze-treize ans.
Ce qui reste : San Francisco, beaucoup, mais moins bien mis en scène.
Ce qui est perdu : Les couleurs (ici ternes et claires). La musique psyché. L'ambiance crade.
On est plus dans le registre du B avec les moyens du A.
Le sang est moins peinture orange que le premier, autant de violence, mais cette fois parfois gratuite. Il y a aussi du nu gratuit, contrairement au premier.
Bizarrement, paraît moins "daté" que le premier.
La mise en scène, certes efficace, est moins travaillée que le premier. Elle est impersonnelle (de la télé en mieux.)
petit 9 - DirectorMichael CiminoStarsClint EastwoodJeff BridgesGeorge KennedyWith the help of an irreverent young sidekick, a bank robber gets his old gang back together to organize a daring new heist.Sorte de western spaghetti transposé dans les USA de 1974.
La mise en scène est aérée, le réalisateur ayant des talents de plasticiens (certains plans rappellent notamment les sujets de Hopper, du pop-art ou de l'hyperréalisme.)
Cimino s'est peut-être inspiré de "Badlands" de Terrence Malick, sorti l'année précédente.
Malheureusement il y a il y a des invraisemblances et aussi un côté humour grossier, à la sexy comédie italienne, qui était peut-être novateur à l'époque aux USA, mais aujourd'hui n'est le plus souvent que platement beauf.
Semble être une influence majeure du cinéma de Tarantino.
Comme dans "Magnum Force" scénarisé par le réalisateur, produit l'année précédente par la même société et avec le même acteur, placement de produit pour le soda le plus connu.
Vu à la télévision vers 1986 et revu dans la salle Ledoux vers 2010. J'avais alors coté "7", revu en janvier 2017, j'augmente la cote à "8". Il s'agit peut-être même du meilleur film du réalisateur ("L'année du dragon" étant plus un film d'équipe, de studio.) - DirectorMichael CiminoStarsRobert De NiroChristopher WalkenJohn CazaleAn in-depth examination of the ways in which the Vietnam War impacts and disrupts the lives of several friends in a small steel mill town in Pennsylvania.J'ai un double problème persistant avec ce film, pourtant très largement considéré comme un chef-d'œuvre :
1) Je n'adhère jamais à la communauté idéalisée de prolétaires orthodoxes d'origine balte, présentée trop solidaire et bon enfant. C'est une vision naïve d'un fils de bourgeois. De plus, les mœurs des barakis rednecks de Pennsylvanie n'ont jamais capturé mon attention. Des longueurs exigent de la patience, comme l'interminable mariage.
Bref, je me suis souvent, toujours, endormi dès le début du très long métrage, me réveillant ensuite ici et là.
2) Je ne crois pas non plus à la grotesque scénographie autour du jeu de roulette russe, avec ses figurants qui s'agitent de façon chorégraphiée. Je n'ai jamais entendu parler de cette pratique qui semble aussi imaginaire et farfelue qu'un argument des frères Dardenne. Le personnage du Français est improbable. Cela ne ressemble pas non plus à de l'onirisme ou à une construction dramaturgique.
La troisième et dernière séquence est particulièrement douteuse, en pleine retraite de l'armée américaine et alors que des images d'archive de Vietnamiens en fuite sont montées avec celles de cette mise en scène ridicule.
Cerise sur le gâteau : c'est très précisément à l'instant où son ami le retrouve que le joueur meurt, alors qu'il a déjà mis plusieurs fois sa vie en danger, comme l'argent envoyé le prouve. Quelle coïncidence !
Mais, en ce jeudi de septembre 2023, je me suis fait agresser par un Maghrébin, un de ceux qui ont été invités, par la bourgeoisie, à venir persécuter et remplacer les autochtones déshérités. M'étant fait insulter, une fois de plus, de « clochard » par un spécimen de cette vermine raciste (en l'occurrence le voiturier du 2 étoiles Michelin d'à-côté) alors que j'attendais tranquillement l'ouverture de la Cinematok devant la porte, cette attaque m'a tellement bien réveillé que, pour une fois, je ne me suis pas endormi devant "The Deer Hunter" / "Voyage au bout de l'enfer".
Grâce à cet importé incrusté et forcément agressif (c'est génétique et la bourgeoisie les encourage, comme leurs pitbulls), j'ai donc constaté que ce film a des qualités, notamment la description des combats, une excellente photographie par le paysagiste Vilmos Zsigmond ("John McCabe" en 1971, "Délivrance" en '72, "Le Privé" en '73, "Sugarland Express" en '74) et de solides acteurs (Robert De Niro, Christopher Walken, Meryl Streep etc.)
La mise en scène est influencée par celles de John Cassavetes, comme "The Killing of a Chinese Bookie" (1976).
Ceci dit, il est grand temps que Marine vienne désinfecter Bruxelles et protéger de l'invasion barbare les plus fragiles, les derniers Mohicans.
Copie belge d'époque, en très bon état, projetée dans la salle Ledoux.
8 - DirectorMichael CiminoStarsKris KristoffersonChristopher WalkenJohn HurtDuring the Johnson County War in 1890 Wyoming, a sheriff born into wealth does his best to protect immigrant farmers from rich cattle interests.Suite à l'incroyable succès du surestimé "Voyage au bout de l'enfer" (qui s'explique selon moi surtout pour son aspect pacifiste), Cimino a réalisé le western le plus cher de l'Histoire, western qui a enterré le western en raison de l'échec critique et commercial du film (ce n'est pourtant pas un western standard, surtout dans la première moitié, mais plutôt un film en costumes d'époque. Par exemple, il n'y a pas d'Indiens, de Mexicains, de diligences, de cactus, etc.)
Il faudra attendre "Silverado", une dizaine d'années plus tard, pour revoir un western au cinéma.
Vu à la télévision vers la fin des années 1980, puis au Musée vers 2000, puis dans la salle Ledoux en janvier 2017 la version sortie en Belgique.
Cela débute par un prologue, situé en 1860, avec scène de bal qui rappelle "Le guépard". Il s'agit d'une fête de fin d'études dans une grande université. Ce qui frappe est la perfection académique quasi-kubricquienne (qui rappelle notamment "Barry Lindon") et la surabondance de figurants, généralement mal dirigés, mais c'est tolérable. La mise en scène est inutilement over-the-top, comme sous cocaïne.
Puis, en 1880, le spectateur découvre un énorme et improbable décor de grande ville d'une courte rue, avec grand magasin. À l'évidence, on imagine ce genre de constructions dans une ville comme Chicago, mais pas dans une toute petite bourgade située dans les montagnes. Alors que nous sommes dans un trou perdu situé au milieu de nulle part, la rue grouille d'un animation digne du Boulevard Anspach un jour de soldes.
Les décors sont néanmoins le grand intérêt de ce bizarre produit. Les paysages sont amples et variés, inédits au cinéma. Les constructions sont également différentes de ce que l'on voit d'habitude, dans une tentative de respecter un certain réalisme. Cela est bienvenu pour les cinéphiles lassés des western de studio avec son éternelle même rue, son saloon et ses grands espaces réservés seulement au générique.
La photographie est de première qualité. Malheureusement, Cimino a repris le chef opérateur du western de Robert Altman "John Mc Cabe and Ms Miller" qui nous ressert son effet smog aux couleurs automnales, voire sépias et son léger flou qui provoque la migraine. Certes, cela a un indéniable charme artisanal, mais fatigant à la longue, et cela gâche la beauté de la nature.
L'énorme problème est le scénario se voulant de gauche, comme celui du précédent film du réalisateur. Le spectateur est donc assommé par un argument stalinien hyper-manichéen (les gentils immigrés contre les méchants xénophobes), avec, pour lui donner une touche moderne, coups de poing bruyants (les coups sont silencieux dans la réalité) et dialogues blasphématoires et vulgaires ("fils de pute", etc.)
Pire : pour donner une dimension individuelle au combat collectif, Cimino, en plein délire progressiste non-maîtrisé (sans doute influencé par le milieu malsain dans lequel il évolue), pond le détestable personnage joué par Isabelle Huppert représentant la "femme libérée" (représentant l'idéal féminin de la bourgeoisie occidentale des seventies), puisque cette prostituée de profession profite de deux amants réguliers et très attachés à elle. Elle joue avec leurs sentiments et se promène à poil pendant un tiers de ses scènes. Le spectateur aura très très difficile de s'identifier à elle et à la plaindre lorsqu'elle se fera violer. Elle deviendra une héroïne de la résistance des gentils immigrés contre les méchants xénophobes.
Il y a un court épilogue, situé en 1903, peu utile et confus.
Le résultat est grotesque et beaucoup trop long (bien qu'une version -encore- plus longue est ensuite sortie.)
7 - DirectorMichael CiminoStarsMickey RourkeJohn LoneArianeA police detective cracks down on organized crime in Chinatown after the murders of Triad and Mafia leaders.Alors que je n'allais jamais le voir car je pensais injustement l'avoir déjà vu et ne pas avoir aimé, je l'ai finalement découvert dans la salle Ledoux en janvier 2017. Une bonne surprise, même si ce n'est pas un chef-d'œuvre.
Le meilleur film de Michael Cimino, ici heureusement cadré, surveillé par Dino de Lorentiis et aidé au scénario par Oliver Stone qui en profite pour recycler des éléments de sa précédente œuvre "Scarface" réalisée par Brian de Palma et sortie deux ans plus tôt.
On retrouve la technique et les couleurs habituelles du producteur. Et de ces années-là (notamment le début du "Temple maudit".)
Il s'agit d'une sorte de transposition de l'Inspecteur Harry dans le Chinatown new-yorkais. Il est catholique polonais marié, ce qui ne l'empêche pas de tromper son épouse avec la plus jolie Chinoise au physique de mannequin, qui ne lui résiste pas longtemps.
Je craignais l'intrigue trop compliquée, mais après une heure, les enjeux s'éclaircissent et le spectateur prend plaisir à ce divertissement pré-tarantinesque offrant sa dose rythmée de sexe et de violence. Il y a quelques très bonnes scènes.
Côté négatif, Mickey Rourke n'est pas très convaincant en catho polonais. Et les invraisemblances sont nombreuses. C'est évidemment au spectateur de les accepter.
On ne sent pas toujours suffisamment l'ambiance new-yorkaise car la plupart du film est tourné en studio.
Comme dans les grands polars français des années '70 (notamment chez Melville), l'appartement de la maîtresse du policier est très design.
Placements de produit pour marques de cigarette et marques de bière.
9 - DirectorMichael CiminoStarsChristopher LambertTerence StampJoss AcklandEgocentric bandit Salvatore Giuliano fights the Church, the Mafia, and the landed gentry while leading a populist movement for Sicilian independence.Tentant d'imiter Francis Ford Coppola, le cinéaste adapte un roman de l'auteur du "Parrain", une histoire de mafieux et d'Église, située en Sicile.
Il s'agit du film qui a réellement mis fin à la carrière de Cimino. Une cornichonnerie (entre le cinéma stalinien, les "télésuites" des années '80 comme "Les oiseaux se cachent pour mourir" et Zorro) tellement naïve, grotesque et bête qu'elle en devient presque sympathique.
Dès le début, le spectateur assiste à un long, inutile et appuyé strip-tease d'une des deux femmes de l'île qui correspondent aux critères esthétiques hérités des Romains. Le héros, ici joué par le bellâtre Christophe Lambert, toujours bien propre même si son personnage vit clandestinement dans les montagnes, séduira évidemment cette exhibitionniste avec qui il couchera après quelques minutes, comme James Bond, tandis qu'il mariera la seconde (qui bizarrement ne montrera jamais un téton ou une fesse. Voilà la véritable question que pose le film : pourquoi cette surprenante pudeur au milieu de toute cette beaufitude ? Est-elle la fille ou la petite amie du producteur ?)
Comme dans "Magnum Force" (1973), Cimino nous ressert ses rebondissements à la Scoubidou, tellement énormes que le spectateur reste froid. Le scénario est rempli de clichés, tel une suite d'images d'Épinal. Sous acide.
La mise en scène est over-the-top, les acteurs surjouent en permanence comme s'ils avaient bu deux thermos de café ou sniffé de la cocaïne.
Des dialogues, de type tragédie grecque, sont invraisemblablement ridicules, rappelant même le « un fils doit savoir être crucifié par son père » du sinistre Sokourov.
L'idéologie est celle du café du commerce : la morale finale est que les paysans veulent seulement l'argent, sans travailler.
L'écœurante musique très convenue ose une variation disneyenne de l'Internationale.
La photographie rappelle les cartes postales ou les publicités pour les céréales.
6 - DirectorMichael CiminoStarsMickey RourkeAnthony HopkinsMimi RogersAn escaped con, on the run from the law, moves into a married couple's house and takes over their lives.Découvert début 2017 dans la salle Ledoux.
8 - DirectorMichael CiminoStarsWoody HarrelsonJon SedaAnne BancroftA prestigious oncologist learns a valuable lesson in humility and is forced to reexamine his relationship with medicine and his life in general when Brandon, a young patient and convicted for murder, kidnaps him at gunpoint.Le scénario est artificiel, plein de clichés et d'invraissemblances. Il y a de l'humour parfois pertinent, c'est le meilleur du film.
Des paysages grandioses, mais la photographie ne dépasse pas le niveau carte postale.
Beaucoup d'ésotérisme, notamment de l'astrologie et un « lieu des esprits ».
Question sexe vulgaire, il y en a moins que d'habitude chez ce réalisateur, mais il y en a un peu.
Placements de produit.
La fin est pleine de bons sentiments larmoyants, comme dans une leloucherie.
Finalement, Cimino serait-il le Lelouch américain ?
Vu une copie d'époque quasi-neuve dans la salle Ledoux en janvier 2017.
petit 8