Frederick Wiseman
Frederick Wiseman est un documentariste relativement inégal, parfois subtilement pertinent quand il s'attaque à des sujets polémiques comme l'expérimentation animale, l'enfermement en psychiatrie ou l'obéissance sans limite au pouvoir, mais aussi et de plus en plus avec le temps et l'âge, de trop longs reportages (de niveau) télévisés qui ne font que rester en surface, sans gratter plus profondément là où ça fait mal.
Avec l'âge, il devient une institution respectable qui, respectueusement, met en scène, soi-disant avec neutralité, des institutions dans des films interminables et superficiels. En conséquence, mieux vaut privilégier son œuvre d'avant 1990, plus intelligemment et précisément incisive. Après, l'auteur perd très visiblement ses facultés.
Ses meilleurs sont "Primate" (1974), "Missile" (1988) et "Titicut Follies" (1967). "Welfare" (1975) et "Near Death" (1989) ont également excellente réputation.
Avec l'âge, il devient une institution respectable qui, respectueusement, met en scène, soi-disant avec neutralité, des institutions dans des films interminables et superficiels. En conséquence, mieux vaut privilégier son œuvre d'avant 1990, plus intelligemment et précisément incisive. Après, l'auteur perd très visiblement ses facultés.
Ses meilleurs sont "Primate" (1974), "Missile" (1988) et "Titicut Follies" (1967). "Welfare" (1975) et "Near Death" (1989) ont également excellente réputation.
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- DirectorFrederick WisemanDocumentary filmmaker Frederick Wiseman takes us inside the Massachusetts Correctional Institution Bridgewater where people stay trapped in their madness.Le film qui a lancé la carrière de Wiseman et encore aujourd'hui son plus connu.
Sur les dérives de l'enfermement psychiatrique et des traitements médicamenteux. Un monument du cinéma documentaire.
Vu ou revu vers 2016 dans la salle Ledoux.
9 - DirectorFrederick WisemanStarsRichard NixonAlso known as The Greater Good, this series of vignettes focuses on the day-to-day work of Kansas City, Missouri police covers the range of circumstances they encounter and the variety of social roles they are asked to play. More than simply chasing down criminals, the police act as counselors, negotiators and arbitrators of civil injustices, minor altercations and petty crimes. Filmed in 1968 at the height of an anti-authoritarian age, the policemen shown are more frequently reasonable, patient and fair than sadistic, inhumane or incompetent. When a policeman does step out of line, the fact that he knows he is being filmed is as revealing as the unguarded asides or unnecessary violence captured by the camera. This is well made, with content similar to the Pittsburgh Police films shot by Wiseman's former collaborator, John Marshall in 1969 and 1970. But because Law and Order was funded by the Ford Foundation for television release, and not for training police officers, it does not feature as many situations that are likely to cause disagreements about how they should have been handled.L'ai peut-être vu dans les années 2000 à la Cinémathèque royale ?
- DirectorFrederick WisemanStarsEugene FriedmanStanley FriedmanRobert SchwartzAn intimate look at the daily activities of medical staff and patients in New York's Metropolitan Hospital.Je ne me rappelle plus si je l'ai vu vers 2000. Peut-être.
- DirectorFrederick WisemanAn unobtrusive and naturalistic examination of the goings-on of a children's court, Memphis Juvenile Court 616.Un des plus terrifiants Wiseman, sur la justice aveugle.
Découvert en octobre 2021 dans la salle Ledoux. Avec des sous-titres ajoutés par Pauline David.
9 - DirectorFrederick WisemanThis film casts a forensic observational eye over researchers working with primates. After a time watching it is possible to wonder which ones of these two sets of primates is the more strange."Primate" est le chef-d'œuvre de Frederick Wiseman.
C'est un film sur l'expérimentation animale, mais surtout une métaphore de la condition humaine. Avec des observateurs observés par des spectateurs enfermés dans une cage obscure.
La fin, splendide, apporte de manière inattendue une dimension abstraite (certains disent « métaphysique »), qui a été comparée avec "2001, l'odyssée de l'espace", en 16mm noir et blanc.
Découvert en octobre 2021 dans la salle Ledoux. Avec des sous-titres ajoutés par Pauline David.
10 - DirectorFrederick WisemanWELFARE shows the nature and complexity of the welfare system in sequences illustrating the staggering diversity of problems that constitute welfare: housing, unemployment, divorce, medical and psychiatric problems, abandoned and abused children, and the elderly. These issues are presented in a context where welfare workers as well as clients struggle to cope with and interpret the laws and regulations that govern their work and life.A la réputation d'être un des meilleurs films de Wiseman.
Je ne pense pas l'avoir vu vers 2000 ? - DirectorFrederick Wisemanmid 70's documentary that shows how livestock are raised, sold, and processed in the United States.Sur l'élevage de la viande.
Je ne me rappelle plus si je l'ai vu vers 2003, peut-être sans sous-titre. - DirectorFrederick WisemanStarsApollonia van RavensteinAndy WarholDes passages sont intéressants. Il y avait sans doute matière à faire un bon film de 45 minutes. Le problème est que cela est étiré, bavard, mal rythmé et que le cinéaste est parfois critique, parfois respectueux, voire admiratif du milieu. Il semble ignorer à quel point de vue adhérer ou en changer, sous le couvert d'une « neutralité » illusoire.
Reste un document sur le New York de l'époque, mais beaucoup trop dilué par la fréquentation d'un petit milieu détestable. Il aurait été fructueux de montrer comment ces gens ont vieilli trente ans plus tard. Plutôt que de filmer poliment les institutions culturelles du libéralisme libertaire bourgeois agressif et inhumain.
Vu une copie sous-titrée en français de la Cinémathèque française vers 2010 et revu la même copie en octobre 2021 dans la salle Ledoux. - DirectorFrederick WisemanShows the educational programs and daily life of students in kindergarten through the 12th grade at the Alabama School for the Blind. The School is organized around the effort to educate blind and visually impaired students to be in charge of their own lives. Sequences in the film include mobility training, braille instruction and orientation as well as traditional classroom subjects such as English, history, science and music. Other sequences show psychological counseling sessions; vocational training; staff dealing with student disciplinary problems; and the wide variety of recreational and athletic programs.Il me semble vaguement peut-être l'avoir vu vers 2003, peut-être sans sous-titre.
- DirectorFrederick WisemanFollows the 4315th Training Squadron of the Strategic Air Command at Vandenberg Air Force Base in California, where Air Force officers are trained to man the Launch Control Centers for the Minuteman Intercontinental Ballistic Missiles. Sequences include discussion of the moral and military issues of nuclear war; the arming, targeting and launching of the missile; codes; communications; protection against terrorist attack; emergency procedures; staff meetings and tutorial sessions."Missile" est l'autre grand film de Wiseman, avec "Primate" (1974).
Ici il montre en creux comment un État conditionne ses pauvres qui s'engagent à l'armée, à devenir des assassins de millions de personne, simplement en obéissant aux ordres.
Si le cinéaste ne montre jamais les effets de la bombe nucléaire, le spectateur ne cesse d'y penser, notamment en écoutant les sermons du pasteur de l'armée qui, avec le recul, deviennent d'un surréalisme inquiétant.
Filmé dans des couleurs pastels typiques de l'époque, dans la candeur paisible de l'Amérique provinciale.
Découvert vers 2010 et revu en octobre 2021 avec des sous-titres ajoutés par Pauline David, dans la salle Ledoux.
gros 9 - DirectorFrederick WisemanRenowned documentarian Frederick Wiseman profiles the doctors, nurses, physicians, and patients at the Beth Israel Hospital in Boston, Massachusetts, as he watches medical staff work around the clock trying to provide care and comfort for patients possibly experiencing the last moments of their lives and console family members of the patients in addition.Prix de l'Âge d'or 1989.
Dure six heures.
La Cinémathèque royale ne l'a plus projeté depuis au moins une grosse vingtaine d'années. - DirectorFrederick WisemanL'ai peut-être vu vers 2000.
- DirectorFrederick WisemanStarsHelen FinnerRenowned documentarian Frederick Wiseman takes an intimate and nuanced look at the Ida B. Wells housing project in the south side of Chicago, Illinois.Un Wiseman moyen, trop long.
Découvert dans la salle Ledoux en octobre 2021.
8 - DirectorFrederick WisemanRenowned documentarian Frederick Wiseman turns his observational camera on The Spring, a Florida shelter for battered women and children. For one-hundred and ninety-six minutes, Wiseman profiles the women and children that have been victim to domestic violence, showing them endure therapeutic, thoughtful lectures and learn from the tireless social workers employed at The Spring that their sanctuary has been found.Il me semble vaguement l'avoir vu vers 2003, peut-être sans sous-titre.
C'est peut-être le dernier Wiseman intéressant. - DirectorFrederick WisemanStarsEmilie CozetteAurélie DupontDorothée GilbertThe film follows the production of seven ballets by the Paris Opera Ballet.Bien fait, mais sans plus. Trop lisse et trop long.
Découvert vers 2010 peut-être à l'Arenberg.
8 - DirectorFrederick WisemanStarsRichard LordExplores the world of a boxing gym in Austin, Texas, dwelling on the discipline of training as people from all walks of life aspire to reach their personal best."Boxing Gym" est le pire Wiseman que j'ai vu.
Visuellement hideux (certes avec une jolie danse des pieds pendant une minute qui a fait passer la note de "4" à "6"), digne de la télévision, sur les beaufs qui pratiquent la boxe dans la banlieue d'Austin, Texas. Le cinéaste reste en surface et semble même admiratif de ce milieu repoussant. À presque 80 ans, Wiseman n'a plus toutes ses facultés.
Il semble que pour une fois il ait quand même pris conscience des limites de son sujet et donc le résultat ne dure que 90 minutes, heureusement. C'est quand même encore trop long.
Découvert en DCP en octobre 2021 dans la salle Ledoux.
6 - DirectorFrederick WisemanStarsLeanne BenjaminKausikan RajeshkumarJo ShapcottA documentary that goes inside one of the great museums of the world: The National Gallery in London.Bien fait, mais sans plus. Trop lisse et trop long.
Dans le même genre, j'avais préféré "La ville Louvre" (1990) de Nicolas Philibert (que j'ai noté "9".)
L'oeuvre d'un vieux maître du documentaire qui bénéficie de technique de pointe, notamment au niveau de la colorimétrie. (À noter qu'il s'agit d'une production française, alors que c'est entièrement tourné à Londres.)
Cependant, deux gros bémols : le sujet (la conservation de l'art bourgeois de tradition gréco-chrétienne de la fin du Moyen-Âge à la fin du XIXème siècle) n'a aucun intérêt pour un prolétaire musulman. Et j'ai patiemment constaté de nombreuses longueurs… Le film gagnerait en étant sucré de plus d'une demi-heure.
Idéal pour montrer à des élèves car cela prend au moins quatre heures de cours et correspond parfaitement à ce qu'attend le pouvoir païen (démocratie) imbu de lui-même, imposant à tous, avec lâcheté, mépris et violence, ses valeurs égarées.
Découvert en novembre 2016 dans la salle Ledoux.
gros 8 - DirectorFrederick WisemanStarsLaura ObiolsJackson Heights, Queens is one of the most culturally diverse communities in the US where 167 languages are spoken. IN JACKSON HEIGHTS explores the conflict between maintaining ties to old traditions and adapting to American values.Le juif Wiseman montre longuement une musulmane intégralement voilée et l'abattage halal, alors que sa mise en scène présente les juifs comme des gens modernes ouverts sur leur quartier.
Évidemment, cela suscite des réactions outrées dans la salle... Mais pourquoi ne pas filmer l'abattage kasher et des juifs fondamentalistes ??? Pourquoi deux poids, deux mesures ? C'est ça la « neutralité » de Wiseman ? Il s'agit de propagande pure et simple.
Pour le reste, c'est esthétiquement moche (de niveau télévisuel) et vainement très très très long.
Wiseman s'attarde sur des sujets banals et des personnes inintéressantes (surtout des beaufs latinos, principalement mexicains et/ou transgenres -c'est à la mode-), à moins d'être un bourgeois des beaux quartiers qui fait subir aux autochtones sans héritage la multiculturalité qu'il a importée pour faire baisser ses frais de personnel et augmenter ses loyers, mais qui lui ne s'en approche -à distance- qu'à travers ses loisirs. Ces mêmes bourgeois qui insultent leurs victimes de « complotistes » lorsqu'ils osent dénoncer l'évident remplacement de population.
Le spectateur a droit à un quart d'heure de supporters colombiens pendant la coupe du monde. Ça résume la fin de carrière de Wiseman, qui n'a peut-être pas fait exprès de réaliser de bons films des décennies plus tôt. Le responsable était peut-être le contexte général et l'air du temps.
Pour être honnête, il faut signaler une amusante séquence avec un prof d'anglais pour futurs conducteurs de taxi. Et quelques convenables plans de coupe du quartier.
Découvert le DCP en novembre 2021 dans la salle Ledoux.
3 - DirectorFrederick WisemanFollowing the 2016 presidential election, Frederick Wiseman's documentary dissects small-town America to understand how its values impact and influence the political landscape of the nation.Encore un film surestimé du vieillard Wiseman, qui a réalisé de bons documentaires, sur les failles des institutions, trente ou cinquante ans plus tôt.
Il s'agit d'une sorte de "Strip-tease", beaucoup trop long, sur les habitants d'une petite ville du Midwest, des beaufs banals et ploucs ordinaires, notamment des chasseurs de chevreuil. Personnellement, j'ai plus d'affinités avec les cas sociaux de Charleroi ou les barakis de La Louvière, par exemple.
Hormis une amusante séquence de vente de matelas, le spectateur s'ennuie ferme devant des rituels francs-maçons ou protestants (des évangélistes, selon les connaisseurs), des coupes de coiffeurs et toilettage (avec zoom sur l'anus du chien) et des conseils communaux bavards concernant les bornes d'incendie du bled. Ils votent aussi l'achat d'un ou deux banc(s) avec un budget de 460 dollars qui fera l'objet d'un nouveau vote si le banc coûte 600 dollars, car il faut qu'il soit assorti avec celui qui est déjà acquis par la bibliothèque. Cela provoque un interminable débat absurde à propos d'un sujet et d'un montant dérisoires. Cette mise en scène atteint les limites de l'autoparodie.
Wiseman a choisi cette ville car 76% des électeurs ont voté pour Donald Trump. Alors que ce politicien n'est ni meilleur ni pire que les autres (puisque, de toute façon, ils appliquent tous la même politique depuis quarante ans : le libéralisme libertaire), il est sauvagement détesté par les bobos qui en Trump reconnaissent la part d'eux-mêmes qu'ils tentent par tous les moyens, hypocritement, de nier : le parasite qui est arrivé là où il est grâce à son héritage. En effet, sans leurs placements et investissements immobiliers, auraient-ils les moyens de consommer bio ou éthique et de s'inquiéter du réchauffement climatique ? Les victimes de ces bourgeois, par exemple leurs locataires, sont-elles d'accord de financer les loisirs et caprices de leurs exploiteurs, notamment le cinéma subventionné des cinéastes vieillissants pour bobos ?
Le réchauffement climatique est une bonne chose :- De nombreux Flamands seront noyés (cette raison à elle seule justifie de polluer autant que faire se peut.)
- Il sera possible d'aller à la mer en vélo.
- Économies de chauffage. On a donc vraiment tout à y gagner !
Découvert le DCP en novembre 2021 dans la salle Ledoux.
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