Western d'horreur

Vampire traditionnel dans un western de série B.

Vu salle Plateau en copie d'origine, vers 2012.

9

Les westerns paella les plus importants seraient, selon les connaisseurs du sous-genre, ceux des frères Romero Marchent : Joaquín Luis qui, après ses Zorro bis produits par Eurociné et scénarisés par Jesús Franco, fait œuvre de précurseur en 1963 avec "El sabor de la venganza/Les 3 implacables" et en 1964 "Antes llega la murette/Sept du Texas". Il est aujourd'hui surtout renommé pour son malsain, nihiliste et violent "Condenados a vivir/Cut-Throats Nine" (1972), proche de "Le grand silence" (1968) de Sergio Corbucci, "Le temps du massacre" (1966) et "4 de l'apocalypse" (1975) de Lucio Fulci (« "Condenados a vivir" est reconnu pour être LE western européen gore. Pourtant l'intérêt de ces séquences gore est très limité… elles semblent souvent avoir été rajoutées, tels des inserts pornos qui lardent certains métrages d'exploitation des années '70. Le véritable intérêt du film se trouve dans sa situation propice à d'innombrables tensions, à une atmosphère nihiliste et apocalyptique… par moment proche de Werner Herzog. » selon Hélène Cattet et Bruno Forzani, réalisateurs de l'hommage postmoderne au giallo "Amer"), et son frère Rafael, un bon artisan (le tragique "Ocaso de un pistolero/Dans les mains du pistolero" en 1965, "¿Quién grita venganza?/I morti non si contano/Dead Men Don't Count/Les pistoleros du Nevada" en 1968 et "Garringo" en 1969.

Jamais vu.

Commence comme un western réaliste des seventies (attention aux décors qui semblent crédibles) comme "John McCabe" (1971) de Robert Altman, mélangé à une scénario de type bande dessinée comme "Le bon, la brute et le truand", avant d'aborder efficacement le cannibalisme et le survival.

C'est tourné en Tchéquie, Slovaquie et, très partiellement, au Mexique. Les paysages sont intelligemment utilisés. Un mystère et suspense sont créés.

Le début est très prometteur. Malheureusement, la seconde moitié, qui se prend moins au sérieux, devient artificielle et fastidieuse, présente une surenchère exagérée de retournements de situation peu vraisemblables et combats cartoonesques lassants, en huis-clos, qui rappellent un des pires western : "The Quick and the Dead/Mort ou vif" (1995) de Sam Raimi ou le désastreux "Freddy contre Jason" (2003).

Certains interprètent dans ce film une métaphore de la société de consommation (comme "Dawn of the Dead" en 1978) et des rapports de pouvoir. Il faudrait le revoir pour analyser cet aspect qui me paraît abusif. J'ai quand même noté une scène qui critique très clairement l'impérialisme américain.

La musique signée Michael Nyman (et Damon Albarn) est intéressante, mais pas toujours appropriée.

Vu en 35mm d'origine sous-titré bilingue en mars 2014 dans la salle Ledoux.

9

Western d'horreur bunuelien (un peu) érotique bricolé et ludique.

Filmé à la manière de Douglas Sirk et des Yasujiro Ozu en couleurs. 16mm ; 27 minutes.

Avec la réalisatrice (qui semble aller vers ses trente ans) dans le rôle principal de la jeune vierge victime d'un démon (joué par Jared Sanford) dont le but est de la déflorer pendant son sommeil.

Un peu trop de torpeur dans la seconde partie située dans un saloon, moins réussie que la première située dans un intérieur victorien, plus subtile.

La cinéaste estime que c'est son meilleur film, mais je ne suis pas d'accord avec elle.

Vu en pellicule 16mm d'origine au Nova en septembre 2017, avec sous-titres français ajoutés par le Nova.

9

Jamais vu, mais semble être un bon film.

petit 10