Vus en 2024

by leniod | created - 3 months ago | updated - 6 hours ago | Public
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1. Krasnye dyavolyata (1923)

130 min | Action, Adventure, Drama

Adventures of three Red Army soldiers - Misha, Dunyasha, and Tom Jackson (an African-American boy) - who fight against Ukrainian anarchist Nestor Makhno and his forces during the Russian Civil War.

Director: Ivane Perestiani | Stars: Konstantin Davidovski, Pavel Yesikovsky, Sofia Jozeffi, Kador Ben-Salim

Votes: 131

Film soviétique qui a pour cadre l'Ukraine, réalisé par un Russe, mais tourné semble-t-il (cela ne se remarque pas) en Géorgie. L'organisation d'une grosse production, si rapidement après les guerres civiles, est surprenante.

Formellement, c'est avant l'avant-garde d'Eisenstein et compagnie. "Krasnye dyavolyata" se situe dans la lignée des Griffith de dix ans plus tôt.

La thématique et ses motifs anticipent, de plus de quarante ans, le western zapata.

Historiquement, il est à noter que la propagande illustre des faits récents, datant de deux ou trois ans plus tôt. Elle transforme l'anarchiste Nestor Makhno en ridicule personnage grotesque et caractériel, tandis que sont mis en avant une femme (espionne) et un Noir. À cette époque, l'intéressé était en fuite en Europe. En 1925, il deviendra tourneur chez Renault à Boulogne-Billancourt, avant de tomber dans la misère, malade. Et mourir en 1934, à l'âge de 45 ans.

Le film a été sonorisé en 1943, mais la Cinematok préfère ajouter, au-dessus de sa belle copie sous-titrée bilingue, l'improvisation mécanique d'un pianiste, attraction pour touristes. Cette soupe m'a encore mis, après 90 minutes, dans un état second. Je me suis quand même réveillé pour la fin qui ressemble à celle de "La guerre des étoiles".

Il y a eu plusieurs suites, encore plus oubliées cent ans plus tard.

Découvert dans la salle Plateau en janvier 2024.

petit 8

(Autre curiosité historique : "Le révolutionnaire" (1917) de Evgueni Bauer, tourné à Moscou entre les deux révolutions, le cinéaste défendant le point de vue de la bourgeoisie.)

2. Popcorn (1991)

R | 91 min | Comedy, Horror

51 Metascore

A master of disguise deranged killer begins killing off the college students who are organizing a horror-movie marathon in an abandoned theater.

Directors: Mark Herrier, Alan Ormsby | Stars: Jill Schoelen, Tom Villard, Dee Wallace, Derek Rydall

Votes: 6,321 | Gross: $4.21M

Ce teen movie tourné à l'automne 1989 est typique des films d'horreur de la fin des années '80, avec beaucoup de second degré et un ton léger, bon enfant. Trop dans ce cas, comme souvent.

Je connaissais ce film car son édition bon marché en DVD se trouvait systématiquement, à la fin des années 2000, dans les bacs des magasins de seconde main situés autour de la place Fontainas (Pêle-Mêle et autres), généralement au prix de 3 euros. Quand j'ai vu l'annonce d'une projection d'un DCP au Nova en janvier 2024, je n'ai pas raté cette occasion, qui restera probablement unique. Cette copie, sous-titrée en français, m'a semblé correcte dans l'ensemble, mais trop propre, trop stable, froide, sans charme.

La première moitié est la plus réussie, amusante. Il s'agit d'un hommage aux "séries C" de monstre (ou satanistes) des années 1950/60 à la William Castle, avec dans le film de savoureux faux films de l'époque, ce qui anticipe donc de deux années "Matinée"/"Panic sur Florida Beach" de Joe Dante. Et donc indirectement "Ed Wood" (1994) de Tim Burton. Cela annonce aussi "Scream" (1996). "Popcorn" est coécrit par Alan Ormsby, scénariste de Bob Clark (l'excellent "Le mort-vivant" en 1974) qui a été remplacé à la réalisation par un des acteurs des "Porky's", qu'il avait scénarisés. Les meilleurs moments sont ceux d'Alan Ormsby, comme les faux films d'époque, mieux soignés.

La seconde partie devient un slasher conventionnel, banal, sans éclat particulier. Inutilement alambiqué, c'est peu divertissant. De plus en plus décevant, fade. La fin semble s'éterniser.

Bizarrement, alors que l'action est clairement située à Los Angeles, c'est tourné en Jamaïque, ce qui est offre l'occasion à de l'incongrue musique reggae.

Le titre, sans rapport avec le résultat, vient d'une séquence supprimée au montage.

Aucune nudité, peu de gore, mais du placement de produit pour Pepsi.

petit 9

3. Miss Arizona (1988)

95 min | Drama, Musical, War

Story of the owners (Mastroianni and Schygulla) of a fancy nightclub in Budapest before and during WWII.

Director: Pál Sándor | Stars: Marcello Mastroianni, Gyula Szabó, Hanna Schygulla, Mária Varga

Votes: 103

Du sous-Fassbinder hongrois, avec Marcello encore dans un rôle de cocu. Il s'agit d'une coproduction italienne.

Les personnages sont creux et peu sympathiques. La réalisation est médiocre. Les séquences chantées, de plus en plus nombreuses, sont mises en scène platement, alors que les décors et lumières sont plutôt soignés. J'ai découvert en janvier 2024, dans la salle Plateau, une copie belge (sous-titrée bilingue) de la version originale en anglais. En excellent état, mais avec un coup dans la piste-son pendant cinq minutes.

petit 4

4. The Sheepman (1958)

Passed | 85 min | Western

A brash stranger and his sheep arrive in a small town, but not soon after, the townspeople decide they've seen enough of him.

Director: George Marshall | Stars: Glenn Ford, Shirley MacLaine, Leslie Nielsen, Mickey Shaughnessy

Votes: 3,021

Sympathique modeste western (mais en CinemaScope) réalisé par un bon faiseur, en plein âge d'or du genre.

Le ton est proche de la comédie, trop léger. Les motivations des personnages sont insuffisantes (le spectateur se demande pourquoi le héros s'acharne à absolument s'installer avec tous ses biens dans une banale localité inhospitalière, où vivent précisément ses pires vieux ennemis.)

"The Sheepman"/"La vallée de la poudre" anticipe les westerns spaghetti à tendance parodique, comme ceux avec Terence Hill.

Le cowboy désinvolte est ici joué par Glenn Ford, le méchant par Leslie Nielsen et le rôle féminin par l'irrésistible (en tout cas dans ce film) Shirley MacLaine dans l'un de ses meilleurs rôles.

Découvert, dans les meilleures conditions, en février 2024 en salle 1 du Palace, une copie belge rarissime, littéralement sauvée de la poubelle par Jean-Pierre Verscheure. Notamment, la couleur automnale des feuilles des arbres, un ocre doré terreux, y est remarquable. Son son spacialisé est également exceptionnel.

gros 8

5. Aux petits bonheurs (1994)

103 min | Comedy, Drama

A house is opened in spring where some men and women in search of love are living. Life has different means for them.

Director: Michel Deville | Stars: Anémone, Xavier Beauvois, André Dussollier, Nicole Garcia

Votes: 218

Du sous-Rohmer/sous-Resnais par l'inégal Michel Deville.

L'exposition de ce marivaudage bourgeois est l'une des pires de l'Histoire du cinéma : les nombreux personnages se présentent laborieusement, l'un après l'autre, autour d'une table. Le spectateur est assommé dès le début. On passerait outre si la mise en scène était plus brillante et surtout si le scénario tenait la route. L'argument est invraisemblable : deux femmes débarquent chez des inconnus et s'incrustent pendant plusieurs jours, tandis que les couples d'amis qui habitent le lieu couchent presque tous ensemble, sans le cacher. Ce n'est tout simplement pas, un minimum, réaliste.

Reste quelques bons acteurs, dont Anémone dans son dernier rôle important, même si, la plupart du temps, elle n'est pas particulièrement mise en valeur. À la fin, elle montre ses seins, qu'elle avait encore fort désirables. Elle n'avait pas encore 43 ans.

Pour ceux qui souhaitent découvrir un bon Deville, je les renvoie vers "Eaux profondes" (1981), polar adapté d'un roman de Patricia Highsmith, tourné sur l'île de Jersey, avec Isabelle Huppert et Jean-Louis Trintignant.

Vu une copie belge d'époque, en très bon état, dans la salle Plateau en février 2024.

7

6. Stunt Rock (1978)

PG | 91 min | Action, Drama, Music

While working on a TV show in Los Angeles, famed Australian stuntman Grant Page helps an up-and-coming fantasy-themed rock band develop special effects and dangerous stunts for their act.

Director: Brian Trenchard-Smith | Stars: Grant Page, Monique van de Ven, Margaret Gerard, Sorcery

Votes: 612

"Stunt Rock"/"La rage de la casse" avait été projeté au Nova en mars 2009 dans le cadre de la programmation "Ozploitation" de l'Offscreen. Je l'avais loupé car les organisateurs flamands font exprès de projeter plusieurs films intéressants en même temps, ce qui contraint malheureusement à faire des choix. Il était alors annoncé en 35mm et en présence du cinéaste Brian Trenchard-Smith, connu pour "L'homme de Hong Kong" en 1975 (l'autre film avec George Lazenby), "Le gang des BMX" en 1983 (que je rêve de voir depuis quarante ans !) et "Porky's IV" en 2009 (un navet comme on s'en doute, mais cela méritait d'être signalé.) De lui, on me conseille "Turkey Shoot"/"Les traqués de l'an 2000" (1982) et "Dead End Drive-In" (1986). Cet auteur est fasciné par le monde des cascadeurs. Il a réalisé plusieurs films sur le sujet.

Près de quinze ans plus tard, en février 2024, le divertissement a été projeté à Bruxelles, dans l'étouffante salle 1 de l'Aventure, cette fois hélas en reproduction numérique. (Mais sous-titré en français.) De surcroît, il était montré après un long court métrage d'un membre du groupe de rock La Muerte, ce qui a attiré une faune dense de vieux quinquagénaires auditeurs des émissions couillues de Jacques de Pierpont et Marc Ysaye, l'ami du rital tatoué Georges-Louis Bouchez. Ces gens n'ont pas de capacités d'attention, entrent et sortent pour uriner et acheter des bières, chahutent comme quand j'allais subir avec l'école (j'avais presque 17 ans) "Hiver 54, l'abbé Bière" au Corso à Mons, quelques mois avant sa fermeture. (Je n'imaginais pas à l'époque que la Wallonie deviendrait rapidement, et pour de nombreuses décennies, un désert cinématographique total.) Ce chaos m'a donné la migraine. Il était notamment provoqué par de nombreuses femmes « émancipées » (certainement pas de la société de consommation) en fin de parcours sexuel, à la voix rauque, caverneuse et au rire gras indicateurs du kilomètrage de zizis sélectionnés sur IRC, Spray, LoveLycos, Rendez-vous, Meetic, Tinder, Gleeden etc. etc. etc. Nous appellons de tous nos vœux un vrai sida effectif et écologique qui nettoirait la planète de ces gourgandines qui ne se respectent pas. Et aggravent le remplacement de population, l'extinction des peuples autochtones en voie de disparition.

Le produit est unique : il s'agit d'un mondo movie avec un cascadeur connu en Australie (a réellement travaillé quelques mois plus tard sur "Mad Max") qui se rend à Los Angeles pour le boulot, où il retrouve un cousin musicien de rock ringard à la "Kiss", dont le groupe comprend un magicien déguisé comme dans "Le seigneur des anneaux" (1978) de Ralph Bakshi.

C'est en glorieux et vertigineux 2.35 : 1, au charme seventies, plein de surprises, efficacement rythmé, de telle sorte que le spectateur ne s'ennuie pas, tant qu'il tolère la qualité naze de la musique, balourde.

Monique van de Ven, l'actrice du chef-d'œuvre néerlandais de Paul Verhoeven "Turkish Délices" (1973), prématurément vieillie, et à l'époque épouse de l'excellent directeur de la photographie Jan de Bont, joue l'une des deux jolies blondes qui tournent autour du mâle. J'ai une petite préférence pour Margaret Gerard, la femme du cinéaste et mère de ses enfants.

9

7. Qolga (1966)

20 min | Short, Fantasy

A railway controller and his sweetheart live in peace next to the railway tracks. Out of nowhere, an umbrella flies into their life.

Director: Mikheil Kobakhidze | Stars: Gia Avalishvili, Jana Petraitite, Ramaz Giorgobiani, Baadur Tsuladze

Votes: 198

Court métrage inspiré par les réalisations de Pierre Étaix et "Le ballon rouge" (1956) d'Albert Lamorisse, sur un ton de nouvelle vague d'Europe de l'est.

Seule originalité : un décor de petites montagnes arides (en Géorgie, mais cela n'est pas précisé.)

Rien de bouleversant. Mièvre. Surestimé.

Vu en numérisation de qualité moyenne, en février 2024 dans la salle Plateau.

petit 7

8. Daaaaaali! (2023)

77 min | Comedy, Drama

A French journalist meets the iconic surrealist artist Salvador Dalí on several occasions for a documentary project that never came to be.

Director: Quentin Dupieux | Stars: Anaïs Demoustier, Edouard Baer, Jonathan Cohen, Gilles Lellouche

Votes: 1,153

Je n'ai pas suivi la hype Quentin Dupieux car elle avait été lancée à Bruxelles par le Flamand Dirk qui s'est approprié l'intégralité des cinémas de genre à lui tout seul, pour toute la Belgique, dans l'indifférence des autorités culturelles francophones et wallonnes, qui de surcroît subventionnent les associations de ce non-qualifié, avec l'argent du prolétaire wallon.

J'ai raté, par lamentable fainéantise, "Fumer fait tousser" que Bernard Beets m'avait conseillé. J'ai finalement découvert cet univers décalé avec "Yannick" que j'ai aimé, y compris son marivaudage de boulevard avec amant et cocu (si significatif de notre époque où tous les droits sont accordés à la femme, ce qui incite les hommes à ne plus investir temps, énergie et argent dans une relation incertaine. Imaginez que vous ouvrez un commerce et que, après des années de sacrifices, avoir renoncé aux autres opportunités, votre associé vous trahit brusquement en vous laissant isolé, sur la paille, allez-vous encore prendre le risque de tout perdre ? Le rapport efforts/récompense est-il avantageux ? Cela vaut-il la peine de se priver de chocolat ou fromage, passer des heures dans des cabines de Zara à essayer des pantalons en solde, s'essouffler à faire des abdominaux, si, de toute façon, vous n'aurez pas les moyens pour partager restaurants, immobilier, vacances et sorties à prétexte culturel ? Tôt ou tard, bobonne va « s'ennuyer » et recevra sur Tinder cent sollicitations masculines dans l'heure.)

J'avais lu que Dupieux a toujours des difficultés à finir ses films. Le problème de "Daaaaaali !" est que la fin commence tôt, ou peut-être plutôt que le film ne commence jamais. Le montage laisse des longueurs qui ralentissent (mais ce n'est déjà pas très long.) C'est laborieux et répétitif. Même la musique, une ritournelle par l'un des deux "Daft Punk", est irritante. Cependant, le personnage mégalomaniaque de Salvador Dali est souvent amusant.

Cela débute (plutôt bien, notamment avec la belle séquence du couloir de l'hôtel) comme du Raúl Ruiz, avant de s'embourber dans le sable espagnol. Dupieux rend également hommage à Luis Buñuel, principalement ses trois derniers films, mais la comparaison n'est pas flatteuse, car la mise en scène manque d'ampleur, d'élégance. C'est esthétiquement pauvre. Nous sommes ici en mode mineur, pour ne pas dire télévisuel.

Le résultat reste globalement sympathique, mais décevant.

Plutôt que de réaliser un produit par an, le cinéaste ferait mieux de peaufiner son écriture et sa mise en scène, afin que ses œuvres soient plus abouties.

Découvert en février 2024 dans la "salle 3" du cinéma Aventure, dont l'écran est beaucoup trop petit, ce qui a peut-être gâché mon plaisir.

8

9. Mutant Aliens (2001)

R | 81 min | Animation, Comedy, Sci-Fi

39 Metascore

Marooned by design in a strange asteroid inhabited by bizarre creatures, a left-for-dead astronaut miraculously heads back to Earth with a band of abominable mutant aliens to tie up some loose ends, after twenty long years in oblivion.

Director: Bill Plympton | Stars: Dan McComas, Francine Lobis, Matthew Brown, George Casden

Votes: 1,310

J'avais découvert "Les mutants de l'espace" projeté par le Nova vers 2002. J'ai revu une copie française d'époque, en très bon état, dans la salle Ledoux en février 2024. Et, décidément, je ne parviens pas à accrocher.

L'animation des dessins, au style relativement proche de celui de Nicolas de Crécy, est beaucoup trop saccadée, rudimentaire. Certes, cela fait plaisir de regarder de l'artisanat à l'ancienne, fait à la main, plutôt que la 3D aseptisée qui s'est imposée. Les décors sont joliment peints.

Mais, l'écriture est très faible. Les personnages sont peu développés. Il n'y a pas suffisamment de matière pour un long métrage.

Excessivement loufoque, foutraque, trop chaotique à mon goût. Indigeste.

Dans cette catégorie (dessin animé trash, pour adultes), je préfère de loin l'œuvre de Ralph Bakshi (notamment "Heavy Traffic" en 1973) ou "Cheap" (1974) de Charles Swenson.

7

10. I Am Curious (Yellow) (1967)

X | 121 min | Drama, Romance

Told in a quasi-documentary style, this companion piece to I Am Curious (Blue) (1968) deals with topics such as class society, non-violent resistance, sex, relationships, and tourism to Francoist Spain.

Director: Vilgot Sjöman | Stars: Lena Nyman, Vilgot Sjöman, Börje Ahlstedt, Peter Lindgren

Votes: 4,303 | Gross: $20.24M

Historiquement important, mais décevant.

Esthétiquement, "Je suis curieuse" se situe entre Bergman et Godard, avec un contexte politico-culturel typique de l'époque. Il y a même de longs plans de sexe (pas en érection).

Le problème est que les personnages ne sont pas suffisamment écrits, que certains acteurs se ressemblent et que le spectateur a des difficultés à déterminer s'il se trouve dans la fiction ou le documentaire. Le montage donne une impression d'aléatoire. Bref, c'est confus.

C'est aussi pré-bobo avec la fille pauvre qui se trouve un ou plusieurs mâles aux élégantes automobiles sportives. Forcément des gauchistes friqués.

Découvert une copie belge d'époque dans la salle Ledoux, en mars 2024.

8

11. I Am Curious (Blue) (1968)

Not Rated | 107 min | Drama

Told in a quasi-documentary style, this companion piece to I Am Curious (Yellow) (1967) deals with topics such as class society, religion, sex, contraceptives, and the Swedish prison Kumla.

Director: Vilgot Sjöman | Stars: Maj Hultén, Vilgot Sjöman, Lena Nyman, Börje Ahlstedt

Votes: 1,646

J'ai découvert "Elle veut tout savoir" le lendemain de "Je suis curieuse".

Il ne s'agit pas d'une suite, mais de parties entières éjectées du premier montage, qui était quand même resté confus, comme l'est encore celui-ci. D'autres thèmes sont abordés, comme la prison.

C'est évidemment à la pointe de la modernité cinématographique ("Huit et demi" en 1963, Godard), le problème étant que c'est devenu plus un document d'époque, en raison de son intérêt marqué pour la sociologie d'alors, à la Edgar Morin ("Chronique d'un été" en 1961). En cela, c'est très bien, sauf qu'aujourd'hui cela semble terriblement daté et, sur la longueur, lasse par indifférence. On s'en fout un peu du folklore petit-bourgeois conformiste des trente glorieuses, de leurs normes et valeurs, à notre sordide époque de matriarcat, remplacement de population et crise du logement. Il faudrait des cinéastes qui s'attaquent aux soucis actuels dans une forme adéquate.

Il y a encore du sexe, mais un peu moins que dans le précédent.

Comme son jumeau, c'est confus en raison du nombre de personnages insuffisamment développés, d'acteurs qui se ressemblent et d'incessants allers-retours entre la fiction et le documentaire, ce qui est fatigant.

Celui-ci a eu moins de succès. J'explique cela parce que les spectateurs n'avaient pas vu le premier ou l'avaient oublié. Ceux qui l'avaient vu s'étaient peut-être ennuyés face à la confusion générale. Et ceux qui étaient venus pour le sexe avaient sans doute plus de choix consistants, cinq mois plus tard.

J'ai légèrement préféré celui-ci, qui m'a semblé un peu plus fluide, peut-être parce que j'avais déjà vu l'autre ?

Découvert une copie belge d'époque dans la salle Ledoux, en mars 2024.

gros 8

12. Evil Dead Trap (1988)

Unrated | 102 min | Horror

A late night TV presenter receives a snuff tape, in which a woman is brutally killed. She decides to take a crew out to a location indicated in the tape, but only death and despair await them.

Director: Toshiharu Ikeda | Stars: Miyuki Ono, Aya Katsuragi, Hitomi Kobayashi, Eriko Nakagawa

Votes: 3,801

Premier slasher japonais qui, outre quantité de références aux grands noms de l'horreur, fait la liaison entre le mondo snuff type "Guinea Pig" et le "torture porn" ("Saw" en 2004, "Hostel" en 2005, ...) qu'il annonce. Et d'autres ("Ring" en 1998, "Rec" en 2007, ...)

Le problème est que c'est trop souvent invraisemblable, presque ridicule. De surcroît, j'avais deviné qui est le coupable dès sa première apparition. Mais n'ai eu aucun mérite car c'était trop évident et qu'il n'y avait pas d'autre suspect.

Quelques scènes sont spectaculairement brutales.

Vu la copie numérique, sans charme, assez terne (mais ça a été filmé en 16mm) du Chat qui fume, en mars 2024, au Nova.

8

13. The War of the Worlds: Next Century (1981)

96 min | Sci-Fi, Thriller

Film opens on December 28, 1999, three days before the dawn of the new century. A local reporter, Iron Idem, announces that the Martians have landed. Shortly after that his program loses ... See full summary »

Director: Piotr Szulkin | Stars: Roman Wilhelmi, Krystyna Janda, Mariusz Dmochowski, Jerzy Stuhr

Votes: 871

Les films du Polonais Piotr Szulkin sont théâtraux, surjoués, bavards et kafkaiens. Ils semblent avoir inspiré "Brazil" (1985) de Terry Gilliam, mais avec beaucoup moins de budget.

C'est en outre très cynique. Certains y trouvent une critique du régime communiste, mais dans ce cas c'était cracher dans la soupe car le régime capitaliste n'aurait jamais financé leurs délires relativement abscons.

J'avais déjà vu l'un ou l'autre films du cinéaste il y a plus de vingt ans et m'étais déjà ennuyé (avais trouvé ça pesant.)

C'est difficile. Le sous-titrage en anglais n'a pas facilité. Il a ajouté de la confusion.

Vu une numérisation correcte, en mars 2024, dans la salle Ledoux.

8

J'ai également vu de Piotr Szulkin (aussi en numérisation correcte et sous-titré en anglais) "Golem" (1980). J'ai noté celui-là "7".

De toute façon, quand on en a vu un, on les a tous vus. Car ils se ressemblent tous.

14. Red Rooms (2023)

118 min | Crime, Horror, Mystery

A model becomes obsessed with a high-profile murder trial.

Director: Pascal Plante | Stars: Juliette Gariépy, Laurie Babin, Elisabeth Locas, Maxwell McCabe-Lokos

Votes: 3,290

Je n'ai pas du tout adhéré à "Les chambres rouges", soi-disant sur le sujet des snuff-movies, qui fait la hype.

Frustré par une fin qui n'explique pas la motivation qui attire autant la jeune femme dans cette affaire, son obsession pour laquelle elle claque une fortune afin de prouver que l'accusé est coupable. Une des preuves est le traçage des transactions. Premièrement, on se demande pourquoi il n'a pas déjà été effectué durant l'enquête. Deuxièmement, on s'étonne que des transactions illégales s'effectuent en Bitcoin, alors que des solutions anonymes (comme le Monero) existent. Cela rappelle l'époque des durées de communication téléphoniques qui pouvaient soi-disant déterminer la localisation de l'appelant, alors qu'en réalité c'était possible dès le début de la connexion.

Cette femme est superwoman : non seulement elle est mannequin pro, elle a des compétences extraordinaires en informatique (entre autres, elle éduque une intelligence artificielle), mais en plus elle est ultra-douée au poker, ce qui lui permet d'habiter un appartement de standing.

En bref, le personnage principal est insuffisamment développé, mais il y aura des snobs pour trouver ça subtil.

En 2002, Olivier Assayas abordait le même sujet dans le sous-estimé "Demonlover".

Vu en mars 2024 au cinéma Nova.

3

15. Dream Scenario (2023)

R | 102 min | Comedy, Drama, Fantasy

74 Metascore

An ordinary family man finds his life turned upside down when strangers suddenly start seeing him in their dreams.

Director: Kristoffer Borgli | Stars: Lily Bird, Nicolas Cage, Julianne Nicholson, Jessica Clement

Votes: 56,063

Entre la série télé "La quatrième dimension" et du bon Charlie Kaufman ("Being John Malkovich" en 1999, "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" en 2004.) Un film à concept presqu'aussi bien développé que "Un jour sans fin"/"Groundhog Day" (1993).

Cette amère satire sociale, sous forme de comédie fantastique, est un film de scénario et d'acteurs, notamment Nicolas Cage (qui coproduit). Il incarne magistralement, avec son habituel air ahuri qui m'aide à m'identifier, une victime de la pure haine gratuite de meute, typique de notre époque malsaine... un sujet que je connais trop bien, étant harcelé, persécuté depuis des années par les incompétents qui ont détourné la Cinémathèque royale de Belgique.

Le problème est que "Dream Scenario" ignore comment se terminer de façon satisfaisante. La conclusion est décevante, une sorte de deus ex machina.

La mise en scène par le réalisateur norvégien de "Sick of myself" est modeste, voire pauvre. Sans prise de risque.

C'est un petit budget canadien. Québec sert de décor parisien (même si je ne suis pas un globe-trotteur, je l'ai remarqué.)

Vu en salle 2 du Palace en avril 2024.

9

16. Two Ships (2012)

30 min | Short, Drama

Thomas is a young, broke, single artist. Needing to get out for some air, he urges his best friend to organize a party. There, he finds himself attracted to Laetitia, an expansive free ... See full summary »

Director: Justine Triet | Stars: Laetitia Dosch, Thomas Lévy-Lasne, Serge Riaboukine, Eric Bouroukhoff

Votes: 362

Ce court trop court (les personnages sont très attachants) rappelle "Antoine et Colette" (1962) de François Truffaut, l'œuvre de Jean Eustache ou "J'ai faim, j'ai froid" (1984) de Chantal Akerman.

Dommage qu'il n'y ait pas eu de suite. Il serait intéressant de retrouver le couple dix ou vingt ans plus tard car la loose est moins glamour à quarante ou cinquante ans, avec quelques kilos supplémentaires.

Contient une envoûtante musique allemande, dont je n'ai malheureusement pas réussi à noter la référence.

En avril 2024, Flagey l'a projeté en fichier numérique de qualité médiocre. Les couleurs étaient ternes, plus que les photogrammes illustrant sa fiche IMDb.

9

Lors de la même séance, était également programmé "Des ombres dans la maison" (2009), documentaire, à la Frederick Wiseman, sur une assistante sociale employée par une église évangélique, dans une banlieue de São Paulo (Brésil). Elle s'occupe principalement d'une alcoolique édentée. Pas du tout ma tasse de thé. L'ai noté "gros 4".

Une semaine plus tard, je découvre au même endroit "La Bataille de Solférino" (2013), avec les deux mêmes excellents acteurs. Lui est encore un artiste (plus dépressif), mais elle est cette fois journaliste pour la télévision. Ils ont deux jeunes enfants et se sont séparés en mauvais termes. Le spectateur n'apprendra jamais le contexte de cette rupture, qui semble brutale.

Nous sommes dans un "Kramer contre Kramer" trash, la haine conjugale dans la veine Maurice Pialat, à la "Nous ne vieillirons pas ensemble" (1972). C'est également fortement influencé par John Cassavetes.

C'est moins léger que "Vilaine fille mauvais garçon", plus dur. "La Bataille de Solférino" m'a rendu mélancolique.

Alors qu'ils ne gagnent pas beaucoup d'argent, ils vivent dans des appartements à Paris de manière insouciante. Ils boivent vin et vodka, paient frais de Justice et pensions alimentaires, gaspillent en fleurs et cadeaux inutiles, mangent au restaurant et fument clope sur clope. Je me souviens qu'au milieu des années '90, Lewis Trondheim, pourtant au sommet de sa gloire, a quitté Paris à cause des prix de l'immobilier. Par ailleurs, Dominique A a longtemps vécu en ermite près de chez moi, avant de retourner à Nantes.

C'est à l'époque du film que j'ai arrêté de fumer. Non seulement parce que je crachais arc-en-ciel, mais surtout à cause de l'argent, alors une j'étais incapable d'assumer mon loyer (d'un tout petit appartement à Bruxelles), pour commencer.

Bref, c'est situé chez les bobos, pour ne pas dire la gauche caviar. La cinéaste semble se réjouir de la victoire de François Hollande en 2012. Mais qu'a-t-il fait de positif ? Il a surtout méprisé les « sans dent » (pour reprendre son expression.)

Néanmoins cela rassure de voir une femme filmer une femme provoquer le père de ses enfants pour le pousser à la faute. Et reconnaître que la Justice donne toujours raison aux femmes, dans notre société matriarcale. 9

Les deux DCP avec Virginie Efira sont moins intéressants, surtout l'alambiqué "Sibyl" (2019) qui paraît hystérique et invraisemblable. Mais dans "Victoria" (2016), déjà un film de procès avec chien qui annonce "Anatomie d'une chute" (2023), la cinéaste prouve son talent de direction d'acteurs : même si elle n'égale pas Laetitia Dosch ou Sandra Hüller, Efira y est presque désirable. Et Melvil Poupaud, tête à claque qui m'exaspérait à la fin des années '90, est ici sobre. De plus, de savoureux dialogues sont amusants. L'humour est ingénieusement mis en scène. Hélas, il y a des longueurs, comme les passages chez la voyante. Je les ai notés "petit 8" et "gros 8".

17. Michel Vay (2023)

59 min | Drama

In a broken world, Michel Vay's escape is thwarted by a series of unexpected encounters. Will he be able to take flight?

Directors: Nicolas Deschuyteneer, Patricia Gélise | Stars: Marc Barbé, Pascale Bodet, Leslie Mannes, Herr Seele

Moyen métrage onirico-poétique, tourné dans la campagne des environs de Lessines et influencé par David Lynch, Bruno Dumont, Alain Guiraudie, Apichatpong Weerasethakul, ... On pense aussi à "Litan : La cité des spectres verts" (1982) de Jean-Pierre Mocky.

"Michel Vay" est également dans la lignée des adaptations, produites dans les années soixante par Pierre Levie, des contes fantastiques publiés par les éditions Marabout (la plus fameuse étant "Malpertuis" de Harry Kümel). Certaines ont été tournées dans la même région.

Il n'y a pas de personnage. Les deux actrices pourraient s'interchanger sans que rien ne change.

!SPOILER!Il s'agit, en réalité, du délire d'un bandit en train de mourir!FIN DU SPOILER!

Pour un modeste budget plutôt expérimental, cela reste trop sage, trop écrit, sans coup d'éclat, sauf la première chanson chantée par la femme en rouge.

Dommage parce que le début, avec la voiture verte et la femme en rouge, est prometteur. Après, cela part en couille. Mais reste sympathique.

Vu au Nova en DCP (c'est tourné en pellicule) en avril 2024.

6

18. Surf Nazis Must Die (1987)

R | 83 min | Action, Comedy, Drama

28 Metascore

When the son of a gun-wielding woman is murdered by neo-Nazi surf punks in the post-apocalyptic future, his Mama hunts them down for some bloodthirsty revenge.

Director: Peter George | Stars: Gail Neely, Robert Harden, Barry Brenner, Dawn Wildsmith

Votes: 6,094

Cette curiosité du bis commence comme une version d'exploitation de "A Clockwork Orange" (1971), avant d'évoluer vers un savoureux vigilante movie, au notes de blaxploitation.

Les bagarres entre gangs de surfeurs ne sont pas passionnantes, mais le cocktail est suffisamment original, aux images presqu'iconiques. C'est notamment tourné dans de sinistres zones industrielles des bords de l'océan, en Californie. Photographiées frontalement, des compositions sont remarquables.

La musique, du sous-John Carpenter, renforce l'atmosphère décalée, qui semble dater de dix ans plus tôt. Par ailleurs, la simplicité et la puissance sauvage de l'œuvre, malgré ses défauts, m'ont fait penser à "Shock Waves" (1977), qui contient également des nazis maritimes. Il est possible que les deux prennent leur ampleur sur grand écran (leur mince argument ne suffisant pas sur une télévision.)

Il y avait au même programme, dans la salle 1 de l'Aventure en avril 2024, le surestimé "Troma's War" (1988), où un groupe de survivants tourne en rond dans une brousse, en lisière de forêt, pendant une heure et demie, sans suffisamment de décors ou espace, ce qui rend le résultat monotone. Le DCP de "Troma's War" était un peu terne, mais celui de "Surf Nazis Must Die" m'a paru, a priori, de très bonne qualité.

"Troma's War" : 7 "Surf Nazis Must Die" : 9



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